C’est la France, mais en mieux. Soleil, plages de sable fin, cocotiers… La Guadeloupe est une terre plurielle qui ravit les amoureux de nature, les surfeurs (en herbe ou confirmés) et les abonnés à la bronzette. Chez Surf and the City, on connaît bien l’Île Papillon. Voici quelques astuces pour réussir votre prochain voyage de 10 jours en Guadeloupe.

Le Helleux

Trois questions essentielles à se poser avant un voyage de 10 jours en Guadeloupe :

  • Quand partir ? La meilleure saison pour partir est l’hiver, de décembre jusqu’à la saison des pluies, (fin avril-mai), avant le retour de l’humidité. Si c’est une option pour vous, partez hors vacances scolaires, pour éviter les flux touristiques et les prix d’avion qui flambent. Pour le surf, même chose, même s’il faudra bien sûr vous adapter aux vents une fois sur place. Attention à toutefois mettre dans votre valise un imperméable et au moins une paire de Jeans pour les soirs plus frais.
  • Avec quelle compagnie ? Air Caraïbes offre un service aux petits oignons et donne directement le ton en traduisant tout en Français et en Créole dans l’avion. Bons sièges, bonne bouffe, bons divertissements… Prix raisonnables et horaires ultra pratiques : Go !
  • 10 jours en Guadeloupe, est-ce vraiment suffisant ? La réponse est : ça dépend. Si vous souhaitez majoritairement flâner, ne pas enchaîner les trajets de voitures ni les activités, alors 10 jours sont largement suffisants. Nous recommandons dans ce cas-là de poser vos valises à Sainte-Anne ou à Saint-François, deux petites villes côtières bordées par de très jolies plages et d’où on rayonne facilement. En revanche, si vous souhaitez profiter un maximum de toutes les richesses de la Guadeloupe, 10 jours pourront s’avérer un peu justes. Il vous faudra donc faire un choix entre les matinées au surf, l’ascension de la Soufrière, la plongée à la réserve Cousteau, le chill sur la plage, et quelques jours passés aux Saintes ou à Marie-Galante…
Suivez le guide : c’est parti pour 10 jours en Guadeloupe !
Jour 1 : L’ARRIVÉE, CAP SUR LES PLAGES DE GRANDE-TERRE

Partir de Paris en fin de matinée pour arriver en début d’après-midi permet de profiter de la magie du décalage horaire (n’oubliez pas que le trajet dure en moyenne 8 heures). Récupérez une voiture à l’aéroport et choisissez votre hôtel ou en grande-terre pour débuter le séjour. Préférez Airbnb en famille, afin de jongler avec les emplois du temps de tout le monde et de profiter de repas homemade le soir, par exemple. Un spot génial : chez Eric, à 5 minutes de la plage du Helleux, un refuge idéal pour les surfeurs matinaux et ceux qui bulleront autour de la piscine.

Privilégiez l’option hôtel si vous êtes de passage pour le boulot ou en amour, par exemple au Bwa Chik Hôtel ou la Toubana, deux havres de paix 100 % confort et dépaysement !

Jour 2 : on se remet du décalage horaire, c’est parti pour une session de surf ou de kitesurf

Le jet-lag dans ce sens n’est pas trop violent, mais pour rentrer vite dans les habitudes locales levez-vous tôt et profitez-en pour aller surfer. Selon les conditions, filez à Saint-François ou au Helleux. Attention : les options de location de planche sont plutôt réduites en Guadeloupe. Vous trouverez deux loueurs au Helleux et un du côté de la vague du port, à Saint-François. N’hésitez pas à embarquer votre planche pour tout votre séjour, pour ne pas être déçu si vous tombez sur LE spot, sans pouvoir y louer de planche… 

Spot de Surf du Helleux. Photo Fanny Liaux-Gasquerel

Pour déjeuner, continuez dans l’assimilation et cherchez un camion à bokit, ces sandwichs locaux dont le pain est… frit ! Qu’est-ce que c’est bon ! Vous trouverez assez facilement des « baraques » à bokits (attention : pas au Helleux) en bord de plage ou de route. S’il y a du bon, et du moins bon, nous vous recommandons le camion en bord de mer à Sainte-Anne, top qualité ! Plus de tips dans notre interview 4G de Tristan Algret.

Kite Surf aux Salines

Et l’après-midi, c’est repos ! Bois Jolan, plage de la Caravelle, des Raisins Clairs ou du Petit-Havre… le Sud de Grande Terre regorge de jolies plages qui font cohabiter le farniente et les activités nautiques (kitesurf à Bois Jolan, surf à Petit-Havre…). Si vous tirez vers le Gosier et sa plage de la Datcha, les bons nageurs pourront aussi s’amuser à rejoindre à la force de leurs bras l’îlet du Gosier.

Jour 3 : direction le Nord de Grande-Terre, Port-Louis, Morne-à-l’eau, Anse Bertrand… 

A une petite heure de Saint-François, le Nord de l’île se fait plus sauvage. Sur la route, arrêtez-vous (ou ouvrez les yeux) en traversant Le Moule, cité de surf réputée pour ses grosses vagues de l’Atlantique. Quelques spots (à privilégier si on a déjà un certain niveau) jonchent en effet le littoral de ce côté de l’île : en pleine ville ou un peu excentré, comme à la Anse Salabouelle.

Anse Salabouelle

Un conseil qui sera utile pour toute la suite de votre voyage : ne vous fiez pas aux guides (même au nôtre !) mais à votre instinct. En Guadeloupe, ce qui compte, ce n’est pas la destination mais le chemin qui y mène. Alors, si on vous dit de mettre le cap vers les pointes de l’Enfer et de la Grande Vigie, ne suivez pas tête baissée votre GPS mais prenez le temps de vous arrêter au fil des panneaux d’indication ou de notre inspiration.

Anse Salabouelle. Photo Fanny Liaux-Gasquerel

Ceci-dit, allez vraiment vers ces deux pointes qui présentent des points de vue uniques en Grande-Terre. Cherchez aussi la grotte de l’anse Castalia, qui se mérite après une bonne dizaine de minutes de marche (qui peut s’avérer glissante, attention). Et n’oubliez pas de faire un crochet par l’anse Laborde, une sublime étendue de sable blond.

Port Louis

Immanquable pour finir la journée : le coucher de soleil à Port-Louis. L’un des plus beaux points de vue de l’île pour s’en mettre plein les yeux. On vous recommande le restaurant Au Couché de Soleil (au Port de pêche), les pieds dans le sable, mais tous les bars de bords de plage feront très bien l’affaire à condition de vous placer en première ligne ! 

Port Louis au Sunset

Avant ça, profitez évidemment d’être dans le coin pour surfer à Port-Louis (ici il y a des loueurs de planches), ou un peu plus haut, à la plage de la Chapelle (pas de loueurs).

Jour 4 : direction Petite-Terre pour observer  les tortues, les raies et les requins citron

Si, vous aussi, vous avez une passion “bateau“ mais qu’il vous manque encore le permis, les excursions organisées sont un bon moyen de profiter sans trop se prendre la tête. Paradoxe Croisière organise des sorties à la journée, en catamaran à voiles, vers Petite-Terre, un archipel de deux îles inhabité et protégé. Au programme : presque deux heures aller et retour (sans trop de houle… sauf coup de malchance!) et une journée à découvrir la faune (tortues, raies et requins citron garantis !) et la flore locale, sur la terre comme dans l’eau (n’oubliez pas vos masques et tubas), rythmé par un déjeuner servi par l’équipage et l’apéro à toute heure. 

Petite-Terre. Photo Fanny Liaux Gasquerel

Jour 5 : prendre la route de la Traversée à la découverte de basse-terre

Le reste du séjour se fera en Basse-Terre, la partie occidentale de la Guadeloupe, plus sauvage et moins touristique. Il peut être malin de changer d’hébergement pour raccourcir les trajets à venir, mais sachez que les distances ne sont pas non plus infaisables en voiture, bien que les embouteillages de Point-à-Pitre puissent parfois vous ralentir. En Basse-Terre, il y a de quoi satisfaire tout le monde : des plages sublimes (La Perle, Clugny…), des randonnées, des cascades, des points de vue, des villes à visiter… 

Les paysages de Basse-Terre. Photo Fannt Liaux Gasquerel

En terme d’hébergement, optez pour Bouillante, centrale, ou Deshaies, qui offre un cadre sublime pour le relax à la plage et de jolis spots environnants. Le Jardin des Colibris, le Tendacayou, Tainos Cottage et Langley Resort Fort Royal sont des supers hôtels dans le Nord. Pour Bouillante, il vous faudra plus miser sur des Airbnb, dont cette pépite que j’ai adoré m’approprier le temps d’un court séjour…

AirBnB à Bouillante. Photo Fanny Liaux-Gasquerel

Pour se rendre sur la côte Ouest de la Guadeloupe, privilégiez la route de la Traversée, une immersion totale dans la jungle. Quelques stops sont recommandés par des panneaux le long de cette route.

Où que vous soyez, il ne faut absolument pas rater le poulet boucané de l’échoppe La Côte Ouest (Pigeon Fromager, Bouillante 97125) : le meilleur poulet boucané de vos 10 jours en Guadeloupe ! On met notre main au feu… Leurs acras de morue sont aussi délicieux (attention à ne pas commander de Planteur qui met un sacré coup à la note).

Jour 6 : 100 % mer, plongée et fonds marins

Les amateurs de grandes eaux seront ravis à la réserve Cousteau. Qu’on soit débutant ou confirmé, tous les organismes qui se dispersent sur la plage de la Malendure dispensent plus ou moins le même service quant aux plongées. Pas de préférence donc, mais sachez que ceux pour qui la plongée n’est pas un dada pourront tout de même accompagner leurs plongeurs en herbe sans souci et les attendre en faisant du snorkeling. Si tout votre groupe n’a pas envie d’une immersion, des bateaux à fond transparent proposent aussi excursions.

La réserve Cousteau à Malendure

Et pour les plus aventuriers, louez un canoë et dirigez-vous vers les îlets Pigeon pour profiter du snorkeling à votre rythme.

Bon à savoir : le parking de la plage de la Malendure est souvent bondé – pensez à arriver bien en amont de votre plongée, d’autant plus qu’il est soumis au parcmètre, qui marche quand il en a envie… 

Après votre plongée, le bokit est la meilleure option que vous pourrez trouver sur la plage. Ne prévoyez pas de vous y proser trop longtemps, il s’agit d’une plage de sable noir et elle est, elle aussi, souvent remplie de monde, mais les tortues s’y baladent souvent…

En fin de journée, mettez le cap vers la plage de la Petite Anse, une toute petite étendue de sable blond qui offre un petit spot de snorkeling – sur la droite de la plage, vers les rochers. A l’opposé, vous trouverez un bar bien local qui propose des succulents Planteurs – et bien chargés… Ce spot est aussi idéal pour se perdre dans le coucher de soleil.

Jour 7 : grimpette à la Soufrière, montagne et cascades

Après tant de repos, vos gambettes méritent de travailler. Partez tôt pour gravir la Soufrière, volcan et point culminant de la Guadeloupe. N’oubliez pas de réserver un guide, sans quoi vous pourrez monter librement mais vous n’aurez pas accès aux cratères qui jonchent le sommet (vous y serez protégés par des masques à gaz). Une expérience qui marque et à privilégier à la simple ascension, surtout quand on sait que la vue au sommet n’est dégagée qu’une fois sur cinquante… Mieux vaut donc avoir une raison de se lever tôt !

La Soufrière – Photo Fanny Liaux Gasquerel

La randonnée n’a rien de sorcier, exceptées peut-être les cinq dernières minutes qui mènent au pic, qui sont bien pentues. Beaucoup de roches et de passages étroits, il faut être tout de même préparé. La descente demandera plus d’agilité car il pleut (très) souvent sur la Soufrière, le trajet et ses rocs sont donc particulièrement glissants.

Sur la route du retour, faites un crochet par Saint-Claude et Basse-Terre (la ville), pour un brin de shopping.

Jour 8 : excursion aux Saintes ou à Marie-Galante

Embarquez pour le dépaysement total via Trois-Rivières, à la pointe Sud de Basse-Terre. Qu’on décide d’y flâner à pieds pour une journée ou d’y rester un peu plus longtemps (dans ces cas-là, louez un scooter ou une voiture électrique et séjournez chez Boone Vacances), l’archipel des Saintes offre, à 20 minutes de ferry, une petite parenthèse enchantée où plane une atmosphère surannée. 

Marie Galante

Vous pourrez aussi plutôt choisir de partir pour Marie-Galante, une autre île hors du temps. Cette fois-ci, il vous faudra prendre le ferry depuis la gare maritime de Point-à-Pitre et l’on conseille vivement la location d’une voiture sur place, pour un minimum d’une nuit (idéalement deux). 

Surf à Marie-Galante. Photo : Fanny Liaux – Gasquerel

Que ce soit aux Saintes ou à Marie-Galante, l’objectif du voyage sera de se balader aux grès de vos découvertes et des plages que vous croiserez. Aux Saintes, baignez-vous dans l’une des plus belles baies du monde (selon l’UNESCO), à Terre-de-Haut. A Marie-Galante, ce sont encore de sublimes couchers de soleil à prévoir (à arroser au bien nommé Sun 7 Beach Bar)…

Sun 7 beach à Marie-Galante. Photo Fanny Liaux Gasquerel

Jour 9 : derniers achats

Les plus courageux se lèveront aux aurores pour découvrir un bien joli lieu : la pointe des châteaux au lever du soleil, où l’on vous recommande de vous rendre vers 5 heures du matin pour observer le lever du soleil. 

Dans le coin, faites-vous un dernier festin chez Zagaya à Saint-François et profitez-en pour faire vos derniers achats. Il serait dommage de partir sans la juste dose de Punch Coco et d’épices (Colombo, sel caraïbes, Curcuma…). Le marché de Saint-François, qui est ouvert tous les jours, sauf le lundi, propose l’essentiel. Le marché nocturne de Sainte-Anne (lundi, mardi, jeudi, vendredi) est le plus complet et le plus coloré. Attention, comme d’habitude, les boutiques de l’aéroport sont décevantes et over-priced…

Jour 10 : time to go

Une dernière session sur votre spot favori reste le meilleur moyen de dire au revoir à la Guadeloupe ! La bonne fatigue vous aidera à dormir à poings fermés dans l’avion… 

Pour en savoir plus sur la Guadeloupe, c’est par ici 

Et le cicuir Suf imaginé avec le Comité du Tourisme de la Guadeloupe, c’est ici

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