Et si on montait le son ? Surf and the City vous présente aujourd’hui l’un de ses coups de cœur musicaux du moment, le groupe Ponta Preta, qui sortira le 4 avril prochain son premier album, “Tits Up”, sur le label Le Surf Records. Rencontre avec les cinq Lyonnais.

Surf and the City : Salut Ponta Preta ! Qui êtes-vous ? 

Ponta Preta : Hello ! On est un groupe de Surf Rock composé de Valentin (Chant / Guitare), Félix (Batterie), Pierre (Guitare), Alexis (Clavier) et Sofiane (Basse). On est tous potes depuis longtemps à Lyon et se réunir pour jouer un style de musique un peu frais, avec une imagerie un peu californienne, a semblé assez normal vu qu’on passait beaucoup de nos soirées ensemble à boire des bières et à écouter ce genre de musique ! Valentin, le chanteur, avait déjà deux/trois chansons en stock, alors on a fait quelques répètes, un tremplin et c’était parti !

Des Lyonnais qui font du Surf Rock… Vous surfez sur le Rhône ? 

C’est vrai que ça peut surprendre ! Après, à vrai dire, le Surf Rock c’est surtout un son de guitare ! Ce son typique un peu « twang » des Shadows par exemple qui était un groupe anglais. Après, ça a dérivé, et il y a l’imagerie surf qui s’est intégrée là-dedans. Mais comme on utilise un peu ce son de guitare et qu’en plus pour beaucoup d’entre nous le surf est une passion, on s’est plu à dire qu’on faisait du Surf Rock. Bon, on surfe comme des Lyonnais, c’est-à-dire depuis une dizaine d’années deux à trois semaines par an. Mais on essaye de mettre un peu de l’ambiance surf et décontractée les roads trips surf qu’on a pu faire dans nos chansons. 

D’ailleurs, comment définiriez-vous le Surf Rock ? Ca vient d’où ce style ?

Le Surf Rock c’est d’abord une musique instrumentale avec un son de guitare bien caractéristique. Et puis après ça a dérivé, avec des groupes qui s’éloignaient de ça avec plus de mélodies, des harmonies vocales tout en gardant l’imagerie surf comme les Beach Boys par exemple à l’époque. On a essayé de faire un mix de tout ça !

Votre musique est empreinte du soleil californien, de la douceur des sixties… Ca vous vient d’où ces influences très vintage ?

On a tous été baignés par le son des vinyles de nos parents… Et puis après c’est vrai qu’il y a eu un petit revival de ce genre de musique il y a une dizaine d’années avec des groupes comme Allah Las, par exemple, qui ont repris les codes des sixties en y apportant leur patte. C’est vraiment ça qu’on a voulu faire. Il y a dans la pop californienne des sixties, comme dans l’actuelle, une fraîcheur, du soleil, une harmonie qui nous fascine. Ca transparaît un peu naturellement dans nos titres. Et puis on chante tous, donc ces harmonies vocales apportent ce côté vintage qu’on ne renie pas !

Découvrez le dernier clip de Ponta Preta, “I Wanna Know”

Lien > https://www.youtube.com/watch?v=V6ZyEW4Oo34 

Vous sortez en avril votre premier album “Tits Up”. Vous pouvez nous en dire plus sur son écriture ? Sa réalisation ?

L’album s’est fait en deux temps : à la base on voulait sortir un deuxième EP. Comme il y a eu le confinement on s’est finalement dit qu’on allait prendre le temps d’enregistrer les autres titres qu’on avait sous le coude pour faire un album ! On l’a fait en totale auto-production grâce notamment à un tremplin (le Ninkasi Musik Lab) à Lyon où on a eu le prix du jury. Ça nous a permis de financer l’album, d’enregistrer tout ça peinard nous-mêmes et de bien se marrer ! On tourne avec certains des titres de l’album depuis un moment mais on a aussi composé des inédits pour l’occasion, donc ça sera la surprise !

Ça fait quoi d’accoucher de son premier album ?

C’est une vraie fierté ! Honnêtement, un petit rêve qui se réalise. On ne se rend pas compte mais avoir une dizaine de titres qui collent ensemble et qui fonctionnent ce n’est vraiment pas évident ! On croit beaucoup à l’outil album qui est différent du reste dans son approche car il raconte une histoire. On aime bien dire que “Tits Up” (c’est son nom) est idéal pour une sieste d’après-midi comme pour un road trip au bord de l’océan au volant d’un van fracassé. Clairement un seul single, ce n’est pas suffisant pour ça…

Vous allez faire une tournée en Californie quand vous pourrez ?

Grave ! Il faudrait qu’on vende un max de disques, mais ce serait génial ! Jouer au festival Desert Daze par exemple ce serait dingue, ou à Los Angeles même dans le club le plus pourri, on serait heureux ! Et puis on irait se prendre un pylône ou deux à Huntington Beach bien sûr !

Qui sont vos influences surf-rock majeures ? 

Il y a Allah Las, évidemment, même si c’est pas à proprement parler du Surf Rock. La Luz qui est un groupe féminin de Seattle, The Shadows qui sont les pionniers… Et puis des trucs psychédéliques australiens comme The Murlocs, ou le Tame Impala des débuts.

Pour finir, si vous deviez composer la B.O. d’un surf trip, qui serait votre surfeur/se protagoniste ?

Clairement la B.O. d’un film avec Dane Reynolds ! Le mec a vraiment cet esprit à part, hyper free, même s’il a quand même réussi des années de folie sur CT à l’époque. Ses films respirent la liberté et c’est clairement cet esprit qui nous plaît musicalement. En y réfléchissant bien, on dit qu’on fait du Surf Rock surtout parce qu’on imagine bien nos titres sur une B.O. de films de surf. Donc si Dane veut bien nous faire l’honneur, c’est avec plaisir !

Retrouvez “Tits Up”, le premier album de Ponta Preta dès le 9 avril 2021 sur toutes les plateformes. En attendant, tous les EP du groupe sont en libre écoute sur Youtube et sur Spotify. Let’s rock !

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